CROATIA : Entre mer et terres

<– SLO-02 : Enduit et bottes de pailles

La Slovénie nous a retenue une nuit de plus dans ses forêts. En prennant un chemin forestier, difficile à vélo mais appréciable pour un pic nique sans bruit, nous nous sommes retrouvé au milieu des arbres, des feuilles qui tombent et des petits animaux dont la présence se devinait facilement !

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Après une superbe pause, nous avons continué de nous enfoncer dans la forêt en espérant que le GPS nous guide sur une meilleure route. En effet, le chemin est difficile avec tout ces cailloux. On pousse beaucoup … Faire demi tour à vélo ? … On ne s’y fait toujours pas : ce n’est pas bon pour le mental !

Bien entendu, l’idée ne nous était pas venue de vérifier si nous allions rencontrer une frontière … Et bien voilà ! Une erreur commise que l’on ne refera plus. En pleins milieu de la forêt, la frontière était dressée. Une barrière de 3 mètres avec des barbelés qui nous coupent le chemin … OUPS ! Et oui, l’Europe à ses frontières intérieure.

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Après 10 km de chemin à pousser, ça fait mal au moral. Sur le chemin du retour, nous sommes tombé nez à nez avec une voiture de POLIZIA ! 2ème Oups ! Il nous à demandé nos papiers et pensait que nous étions rentrés illégalement en Slovénie.

Il nous dira en anglais :

« Bon, je ne vous ai pas vu vous ne m’avez pas vu, sinon il faudra que vous payez une amende ».

Après lui avoir expliqué que nous nous sommes perdus et que nous n’étions pas dans l’illégalité, lui montré une photo prise devant la frontière en se sentant très bêtes il finira par nous donner un raccourci pour retrouver la grande route. Ouf ! Pas besoin de faire demi-tour complétement !

Voilà comment nous avons passé une nuit en plus dans les forêts de Slovénie avant d’atteindre la Croatie le lendemain matin. La frontière étant à quelques km de là, le 17 septembre 2019.

CROATIE ou HRVATSKA (en croate)

Après une descente de plus de 20 km, nous sommes arrivés en pleine ville de Rijeka ou nous avons retrouvé le niveau zéro de la mer. Puis nous sommes complétement perdus en vélo dans cette grande ville tout en pente …

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Nous voulions prendre un bateau pour les îles mais après être revenus dans le centre ville pour prendre un ferry, nous découvrons qu’ils ne prennent pas les vélos sur les bateaux… Aïe , petit coup dur pour nous qui voulions sortir de cette ville où nous nous sentions oppressés …

Après s’être arrêté au marché pour acheter de la nourriture locale ( viande, une confiture de myrtille et de la propolis pour ne pas tomber malade) nous avons décidé de prendre la route pour l’île de Krk qui est n’est accessible que par un énorme pont de 1 km.

Notre passage en Croatie, par un concours de circonstance, fût très …. comment dire … touristique ? Nous voulions être volontaires dans une communauté sur une île, mais n’ayant pas eu de réponse nous avons continué à avancer sans trouver d’initiatives où s’arrêter.

Nous avons bien profité des beaux paysages de mer sur les îles, avec une eau bleue turquoise, pleine de poissons ! Nous nous sommes achetés un masque de plongée pour en profiter !

Sur les îles le tourisme est toujours là, mais tout les soirs nous nous sommes trouvés une petite crique isolée. La route est moins fréquentée par ce mois de septembre, nous avons réalisé comment le paysage, les routes, les commerces et les villes sont aménagés pour le tourisme. A l’approche de chaque village nous voyons les affiches « APARTEMANI », »ZIMMER », « AUTOCAMP » … (zimmer = chambre en allemands, il y a beaucoup beaucoup d’allemands en Croatie, il y a même des commerces allemands comme Dm ou Kaufland).

Nous sommes passés du calme slovène à la tempête touristique de la côte croate (et encore nous n’étions pas en pleine saison !). L’accueil est différent, car sur ces villes de bord de mer, tout est fait pour accueillir… le touriste qui paye ! Ce n’est pas inhérent à la Croatie, vous vous en doutez bien, mais c’est souvent comme cela sur les côtes et c’est ce qui est compliqué pour les cyclovoyageurs que nous sommes !

Nous ne nous sommes pas fait accueillir spontanément, nous n’avons pas trouvé d’hôtes sur le site warmshower, nous avons même loué une chambre pour la première fois de nos 4 mois de voyages, à Split. Nous nous sommes rendus compte à quel point nous avons été bien accueillis jusqu’alors, et comment l’accueil et le partage d’un repas, d’une soirée est important … Nous avons eu du mal à en apprendre sur le pays, à ramener des petites anecdotes, apprendre la langue … Nous avons tout de même rencontré quelques croates sur les plages, avec qui nous avons eu l’occasion de discuter avec les mains ou avec un peu d’anglais !

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Nous avons voyagé 2 semaines en Croatie au rythmes des fraiches baignades, des couchés de soleil, du fromage local, des nuits et pic nic sous les oliviers avec les chèvres et moutons en pâture, au rythme des figuiers si généreux rencontrés sur le bord de la route qui nous ont tant donné!

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Après l’île de Krk, nous avons rejoins l’île de Cres puis l’île de Mali Losinje où nous avons vu un balai de dauphins devant notre petite crique du soir ! Féerique…

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Le côté moins féerique de la Croatie: le dénivelé ! On monte pour rejoindre la route principale, on descend le soir pour rejoindre la mer. Des montagnes russes … Nous nous souviendrons longtemps de cette montée de 10 km à la sortie du ferry sur l’île de Cres, des pentes entre 8 et 11 % … à midi, on avait faim, chaud, c’était dur.. mais la vue était belle !

Le voyage amène à la réflexion…

Nous avons eu le temps de faire un point sur notre voyage, sur le fait d’être constamment en mouvement … après 5 mois nous nous sommes posés la question du sens de ce mouvement ?

Surtout quand nous avons du mal à rencontrer les gens, et quand nous ne participons pas activement à quelque chose… Nous sentons le besoin de nous arrêter, de nous imprégner, de nous sentir prendre par à un projet, de partager des moments de vie, car rouler pour rouler nous sentons que cela n’est pas vraiment pertinent.

Comme le dit Arthur Schopenhauer, un philosophe que Jérémie aime bien, à propos de la lecture : il faut lire, mais pas jusqu’à s’abrutir en avalant livre sur livre sans prendre le temps de laisser décanter ce qu’apporte la lecture. Et bien, il semblerait que pour le voyage c’est pareil, il faut voyager, mais aussi prendre le temps de s’arrêter pour réfléchir à ce qu’on à vu et vécu

Sur ces Chemins de l’espérance, petit à petit nous dessinons notre voie, et nous établissons les bases de notre retour, nous pensons à l’avenir! Il est bon de voyager pour prendre conscience, pour réfléchir, découvrir, pour se découvrir , et nous découvrons à quel point nous avons l’envie de nous ancrer quelque part pour pouvoir faire parti du changement positif que l’on voit s’opérer partout dans le monde. Et c’est bien grâce à ce voyage que nous en prenons conscience, que nous nous inspirons de toutes ces belles initiatives, nous apprenons et nous voulons nous aussi faire émerger du positif, du changement, aller vers la voie de la résilience !

Nous sommes sortis de la Croatie par les terres. Nous en avons vu de toutes les couleurs en terme de paysages, dénivelés et rencontres. Des plaines karstiques perchées entres 2 montagnes, des terres arides, des forêts et des troupeaux en pâture.

Un petit aperçu de la mer, de notre montée dans la terre et surtout du nouveau casque de Claire !

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Nous avons passés 3 jours avec Jérémy, un autre cyclovoyageur français rencontré sur la route. Puis nous avons traversé notre 4ème frontière, celle de la Bosnie Herzégovine, le 3 octobre, à Orah. Direction Medjugorje pour nous ressourcer 3 jour accueillis par Ivan, et Ljubiza !

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